Coûts alimentaires Une moyenne économique élevée est-elle un avantage ou un inconvénient ?
Les quantités importantes de concentrés et de fourrages chers, consommées par les vaches à haut niveau de production, font souvent craindre des conséquences fâcheuses liées à une moyenne économique élevée. Le Btpl fait le point sur les coûts alimentaires observés dans le réseau Ecolait en 2008.
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Figure 1. (© DR) |
Le coût des concentrés est plus élevé
La tendance est inverse pour le seul coût de concentrés : les troupeaux à moyenne économique plus élevée sont un peu plus coûteux : 68.4 €/Ml contre 61.7 pour les moins productifs. Cet écart, relativement faible, a pourtant été obtenu au cours de l’année 2008, où les prix des différents concentrés étaient hauts, nous nous en souvenons tous.
Chaque vache reçoit beaucoup plus de concentrés dans les troupeaux plus productifs : presque 2.2 tonne par an, contre moins de 1.4 t. Mais elles produisent aussi beaucoup plus de lait ! D’où une consommation de concentrés très semblable ramenée à chaque litre produit : 236 g par litre contre 227 g pour les vaches moins productives.
Le coût des fourrages est bien moins élevé dans les troupeaux plus productifs
Figure 2. (© DR) |
Il apparaît clairement ici que le raisonnement du coût alimentaire ne peut pas se contenter de la seule observation du coût des concentrés : les conclusions seraient erronées.
Remarque importante : les coûts fourragers que nous prenons en compte comprennent toutes les charges de production : depuis le fermage jusqu’au stockage, aussi bien les engrais, traitements et semences que les frais de mécanisation payés à des tiers ainsi que ceux du matériel en propriété, le fuel et l’entretien.
Des écarts très importants
Figure 3. (© DR) |
Le coût des concentrés est responsable d’environ 2/3 des écarts, et les fourrages du tiers restant (tableau 4). Parmi les leviers les plus évidents, nous trouvons, à l’observation des résultats : la distribution un peu trop généreuse de concentrés, en particulier les plus chers ( correcteurs azotés et concentrés de production), et côté fourrages une moindre utilisation du pâturage en particulier.
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Pour améliorer le coût alimentaire d’un troupeau, le potentiel de progression le plus grand est dans de nombreux cas d’essayer de mieux valoriser ses fourrages et ses concentrés, à moyenne économique constante, que de tenter d’augmenter la productivité sans avoir optimisé ses coûts au préalable.
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